Quelque 90 000 patients qui attendent depuis plus de trois mois pour un test diagnostic pourront bientôt passer l'examen.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a annoncé mercredi des investissements récurrents de 21 millions de dollars pour augmenter le nombre d'heures d'opération des appareils et ouvrir de nouvelles salles.

«L'objectif, c'est que l'attente soit, de façon permanente, inférieure à trois mois» pour les patients, a-t-il affirmé en conférence de presse.

Une part de l'enveloppe permettra de réaliser 46 500 examens supplémentaires en imagerie par résonance magnétique (IRM), 20 200 en tomodensitométrie (TDM) et 25 000 coloscopies. Les 10 millions restants visent à mettre en oeuvre à compter de l'an prochain le programme de dépistage du cancer colorectal à travers le Québec.

Les investissements découlent de la mise à jour économique du ministre des Finances, Carlos Leitao. Ce dernier annonçait le 25 octobre des réinvestissements, dont 100 millions pour l'année en cours (300 millions à compter de l'an prochain) dans les services de santé, grâce à un surplus budgétaire de 2,2 milliards dégagé lors de la dernière année financière.

En campagne électorale, le PLQ avait promis de «rehausser l'accès» à la résonance magnétique et au scan «afin que les Québécois puissent avoir le bon diagnostic le plus rapidement possible». Il s'était engagé à ce que ces examens soient «couverts par le régime public lorsqu'ils seront effectués dans les cliniques privées, et ce, dès 2014-2015». «Ainsi, ajoutait-il, une personne pourra obtenir un examen rapidement dans une clinique privée sans avoir à débourser des centaines de dollars.»

Gaétan Barrette a reconnu que cette promesse n'est toujours pas réalisée. «J'ai dit à plusieurs reprises que la résonnance magnétique et la tomodensitométrie seraient couvertes en clinique privée d'ici la fin du mandat, et ce sera le cas», a-t-il soutenu.