Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, refuse de se joindre au ministre québécois de la Santé dans la défiance de son homologue fédérale quant aux transferts en santé.

Ottawa a annoncé, à la fin de septembre, que la hausse des transferts en santé passera de 6 à 3 % cette année, comme l'avait à l'origine prévu l'ancien gouvernement conservateur. La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a néanmoins promis d'allouer des enveloppes supplémentaires à certains secteurs, ce que s'est empressé de décrier Gaétan Barrette.

Le ministre Barrette réclame le maintien des transferts accrus de 6 % et dénonce de manière virulente ce financement assujetti à des conditions, martelant que le domaine de la santé relève d'une compétence provinciale.

Amir Khadir refuse pour sa part d'appuyer M. Barrette dans cette affaire, alors qu'à ses yeux, le gouvernement de Philippe Couillard et «sa vision conservatrice» saccagent le système public de santé.

L'ancien porte-parole de la formation de gauche soutient que, sans les pressions d'Ottawa, le ministre Barrette aurait permis aux médecins de continuer de «s'enrichir illicitement» avec les frais accessoires.

En entrevue à La Presse canadienne, M. Khadir a soulevé l'incohérence du ministre libéral: «Est-ce que M. Barrette veut respecter la légalité canadienne ou il serait devenu indépendantiste?»

«Les transferts d'argent sont assortis du respect de ces ententes-là, qui ont été conclues dans le cadre de la légalité canadienne», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'Ottawa a le devoir d'assurer le respect de la loi fédérale sur la santé.

Mardi prochain se tiendra une rencontre entre les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral pour discuter de l'enjeu des transferts en santé.