La Montréalaise Trinh Huynh devra payer 128 000$ d'amende pour avoir effectué de «l'analyse de sang vivant» sur des clients à qui elle diagnostiquait des problèmes de santé, alors qu'elle n'est pas médecin.

Hier, Mme Huynh a plaidé coupable à 8 des 17 chefs d'accusation d'exercice illégal de la médecine qui pesaient contre elle. Elle a reçu une amende salée de 16 000$ par chef d'accusation et devra également acquitter des frais.

Le Collège des médecins reproche à Mme Huynh d'avoir posé des diagnostics en examinant le sang de patients à l'aide d'un microscope alors qu'elle travaillait à la Clinique dentaire Orchidée à Montréal.

En juin 2014, Mme Huynh a analysé le sang d'une patiente et de ses deux enfants et a déclaré que le corps de la dame «contenait trop d'acide, ce qui nuisait à l'assimilation des protéines». Elle lui a également diagnostiqué une intolérance à la caséine, un manque de protéines, de fer, de vitamine B-12 et de calcium.

Après avoir «analysé» le sang des enfants, Mme Huyhn a affirmé que l'un d'eux n'absorbait pas bien les protéines, souffrait d'autisme léger et avait un système musculo-squelettique faible.

À une enquêteuse du Collège s'étant rendue à sa clinique en septembre 2014, Mme Huyhn a diagnostiqué un déséquilibre de fer, un problème d'articulation et une maladie auto-immune de la glande thyroïde.

Une récidiviste

Mme Huynh est une récidiviste et avait plaidé coupable à des accusations de pratique illégale de la médecine en 1995 et 1997. Elle avait également été radiée de l'Association des microbiologistes du Québec.

Le nom de Mme Huynh a été ajouté à la liste publique des charlatans de la médecine, publiée par le Collège des médecins.