La loi québécoise sur les soins de fin de vie devra «clairement» être adaptée en raison de l'entrée en vigueur d'une loi fédérale sur l'aide médicale à mourir.

C'est ce qu'a affirmé lundi le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, en marge d'une annonce à Montréal.

Son homologue au fédéral, Jane Philpott, a lancé le même signal du côté d'Ottawa, faisant remarquer que la loi fédérale va plus loin que celle du Québec.

Elle a identifié deux points qui devront être pris en considération.

D'abord, la loi du Québec parle spécifiquement de «fin de vie», tandis que la loi fédérale parle de «mort naturelle raisonnablement prévisible», a souligné la ministre Philpott.

Ensuite, la possibilité, pour une personne, d'obtenir l'aide médicale à mourir à domicile ne figure pas dans la loi québécoise, a-t-elle ajouté en point de presse.

La loi fédérale sur l'aide médicale à mourir est officiellement entrée en vigueur vendredi dernier, quelques heures après que le Sénat l'eut approuvée.

La constitutionnalité du projet de loi C-14, élaboré en réponse à un jugement de la Cour suprême du Canada, a été remise en question par certains experts en la matière.

Le ministre Barrette l'avait lui-même vigoureusement critiqué, soutenant que le critère de mort naturelle raisonnablement prévisible était «inapplicable».

Il n'a pas voulu dire, lundi, si le Québec pourrait demander un renvoi à la Cour suprême afin de demander aux juges de trancher.