Une enquête internationale effectuée auprès de médecins de soins primaires donne à penser que l'accès des patients canadiens aux soins primaires pendant et après les heures de travail s'améliore.

Le Canada demeure malgré tout sous la moyenne pour 19 des 28 indicateurs de soins étudiés dans l'enquête du Fonds du Commonwealth.

Le rapport sur les politiques de santé auprès des médecins de soins primaires, publié jeudi par l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), a sondé des médecins de soins primaires de 10 pays sur des sujets comme l'accès aux soins, la coordination des soins aux patients, l'organisation du cabinet, l'utilisation des technologies de l'information et la mesure de la performance.

On y découvre que l'accès aux soins s'améliore, mais qu'il demeure problématique pour bien des Canadiens.

Ainsi, 70 pour cent des médecins de soins primaires canadiens ont dit que, souvent, leurs patients attendaient longtemps avant de voir un spécialiste. Cette proportion est la plus élevée parmi tous les pays sondés. À l'intérieur du Canada, cette longue période d'attente semble particulièrement toucher le Québec, où 81 pour cent des médecins sondés ont affirmé que leurs patients attendaient longtemps avant d'avoir un rendez-vous avec un spécialiste. Les pourcentages varient de 57 à 75 pour cent dans les autres provinces.

La proportion de médecins qui ont dit que leurs patients devaient souvent attendre longtemps avant d'être traités à la suite d'un diagnostic est passée de 29 pour cent en 2009 à 21 pour cent en 2015.

La proportion de médecins qui ont affirmé que la plupart de leurs patients pouvaient obtenir un rendez-vous le jour même ou le jour suivant est passée de 39 pour cent en 2009 à 53 pour cent en 2015.

Un total de 40 pour cent des médecins de soins primaires canadiens ont par ailleurs indiqué que leurs patients avaient souvent de la difficulté - de longs temps d'attente, par exemple - à obtenir des examens diagnostiques spécialisés. Au Québec, ce pourcentage grimpe à 64 pour cent.

Coordination des soins

Bien que le pourcentage canadien soit légèrement meilleur que la moyenne des 10 pays, 71 pour cent des médecins canadiens ne reçoivent pas toujours les renseignements pertinents sur leurs patients (comme les modifications aux médicaments ou au plan de soins) après qu'ils ont consulté un spécialiste.

Quelque 22 pour cent des médecins canadiens sondés ont dit qu'après qu'un patient a obtenu son congé de l'hôpital, il faut plus de 15 jours, en moyenne, avant d'obtenir les renseignements nécessaires pour continuer à gérer les soins. Il s'agit du plus long délai observé parmi les pays sondés.

La moitié des médecins canadiens ont déclaré qu'au moins un de leurs patients avait connu des difficultés au cours du dernier mois parce que les soins avaient été mal coordonnés entre divers établissements ou dispensateurs.

Outre le Canada, les pays ayant participé à l'étude sont les États-Unis, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse, la Suède et la Norvège.