Les membres du Regroupement des ressources résidentielles adultes du Québec (RESSAQ), qui hébergent à domicile quelques personnes âgées ou vivant avec un handicap intellectuel, ont adopté dans une proportion de 59% l'entente de principe conclue jeudi dernier avec le gouvernement du Québec.

Près de 250 délégués réunis à Drummondville se sont prononcés sur l'entente d'une durée de cinq ans, qui n'était même pas recommandée officiellement par l'exécutif de ce regroupement de ressources non institutionnelles hébergeant neuf adultes et moins.

À l'issue de l'assemblée, le président du regroupement, Réjean Simoneau, a indiqué en fin d'après-midi, lundi, que la rencontre avait été «assez ardue» et que certains membres «perdaient beaucoup» en vertu de cette entente.

Il a expliqué que le gouvernement avait fixé une date limite aux négociations - le 31 décembre - et que le RESSAQ avait dû accepter le «meilleur compromis possible» dans les circonstances. Il a déploré «toutes les choses négatives qui nous empêchaient d'avoir une saine négociation comme normalement on devrait faire: la contrainte du 31 décembre, le maraudage, la Loi 10 qui s'en vient».

«Je savais que (le vote) serait serré, mais cela démontre quand même une insatisfaction», a laissé tomber M. Simoneau, qui a estimé que ceux qui avaient voté pour l'entente de principe étaient tout de même mécontents des offres monétaires du gouvernement.

Les membres du regroupement se consolent avec certains gains du côté normatif, qui représentent, selon M. Simoneau, «un changement par rapport à la première entente collective» conclue entre le réseau de la santé et des services sociaux et les ressources résidentielles adultes non institutionnelles.

Par ailleurs, plusieurs points en litige ont été déférés à des comités paritaires, a précisé M. Simoneau.