La ronde des ententes de principe se poursuit.

La Fédération de la santé du Québec (FSQ) a obtenu à son tour un accord, durant la nuit de vendredi à samedi, à la table sectorielle.

Sa vice-présidente et responsable de la négociation, Nathalie Savard, a soutenu que ce règlement a pu être conclu «grâce à la mobilisation exemplaire des membres et à quatre jours de grève qui ont fait reculer le gouvernement québécois».

Elle a ajouté que, de prime abord, il était clair que l'employeur avait la volonté de «venir jouer dans des acquis importants en lien avec les notions de temps supplémentaire, d'encadrer de manière beaucoup plus serrée l'assurance maladie ... et d'avoir plus de mobilité, de flexibilité pour être capable de déplacer les membres» de la FSQ.

Or, selon Mme Savard, la partie syndicale a su le faire reculer.

Elle a poursuivi en disant que des avancées tangibles ont donc pu être enregistrées pour les quelque 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices qu'elle représente.

«De manière concrète, ça va venir les stabiliser dans leurs départements et faire en sorte qu'on va pouvoir travailler sur le ratio patients/personnel. ... Ça améliorera certaines de leurs primes», a mentionné Nathalie Savard.

La Fédération de la santé du Québec est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pas moins de trois autres organisations liées à la CSQ viennent d'en arriver à des règlements sectoriels, soit la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec, la Fédération des syndicats de la santé et des services sociaux et la Fédération du personnel professionnel des collèges.

D'après la première vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Éthier, ce n'est pas un hasard si les choses ont pu débouler ainsi aux tables des négociations.

«Ce qui a fait la différence c'est la volonté des parties qui ont été déterminées à s'asseoir et à régler véritablement les enjeux importants pour chacune des fédérations», a-t-elle expliqué.

Mme Éthier a indiqué que les diverses ententes de principe venant d'être obtenues ne seront pas soumises aux syndiqués tant et aussi longtemps qu'un accord global n'aura pas été conclu en lien avec les enjeux de la rémunération et de la retraite à la table centrale.

Elle a laissé entendre que ce développement tant souhaité pourrait intervenir incessamment.

«À la table centrale, les parties cheminent, elles travaillent, elles font des échanges et on a bon espoir d'en arriver à un règlement quand même dans un délai rapproché», a-t-elle déclaré.