La région des Laurentides enregistre un nombre élevé de cas de coqueluche depuis le début de l'année. La situation inquiète les autorités de santé publique, qui rappellent à la population l'importance de la vaccination.

« Depuis le début de l'année, on compte 75 cas de coqueluche sur le territoire. Soit un taux de 12 cas par 100 000 de population. Au Québec, le taux est plutôt de 3 pour 100 000 de population. On n'est pas très heureux de cette situation », explique le Dr Jean-Luc Grenier, médecin-conseil à la direction de la santé publique des Laurentides.

Depuis janvier, deux bambins sont même morts de la coqueluche dans les Laurentides. La première victime était un nourrisson qui n'avait pas encore été vacciné et la deuxième, un enfant de 1 an dont la vaccination n'était pas complète, explique le Dr Grenier.

« Ces cas sont très tristes, surtout que la coqueluche est une maladie évitable si on est vacciné. »

La coqueluche se transmet de la même façon que la grippe. Dès l'âge de 2 mois, les enfants du Québec peuvent recevoir un vaccin contre cette maladie.

Certaines régions des Laurentides ont été jusqu'à maintenant épargnées par la maladie, dont Mont-Laurier. « Mais les secteurs plus centraux, comme Sainte-Adèle et Sainte-Agathe, sont plus touchés. Or, on sait que le taux de vaccination est plus faible dans ces secteurs », résume le Dr Grenier, qui a publié un communiqué la semaine dernière pour inciter la population de son territoire à se faire vacciner.

Il explique que la coqueluche se manifeste de la même façon qu'un rhume. « Mais la toux évolue au bout de quelques jours. Les gens atteints toussent jusqu'au bout de leur souffle. Certains vomissent même. Puis quand ils reprennent leur souffle, ils émettent un sifflement semblable au cri du coq. D'où le nom de coqueluche », affirme le Dr Grenier.

Les sirops contre la toux sont inefficaces contre la toux liée à la coqueluche. Quand elle est diagnostiquée assez tôt, la coqueluche peut être guérie grâce à des antibiotiques. « La meilleure façon de ne pas contracter la maladie, c'est de se faire vacciner », martèle le Dr Grenier.