Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avertit les dirigeants de Centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) que leurs emplois seront en jeu si des situations inacceptables sont mises au jour dans leurs établissements.

«Que les choses soient claires: il y a aujourd'hui un vent d'imputabilité qui est levé et qui arrivera dans le réseau prochainement», a-t-il déclaré jeudi avant même de faire l'annonce pour laquelle il avait convoqué les médias à Montréal, soit le regroupement du CHUM et de l'hôpital Sainte-Justine.

Le ministre tenait à lancer cette mise en garde à la suite d'un rapport accablant de la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, faisant état de lacunes importantes quant à la qualité des soins offerts au centre d'hébergement Harricana d'Amos.

Mercredi, M. Barrette avait demandé au président-directeur général du Centre de santé et de services sociaux d'Abitibi-Témiscamingue, Jacques Boissonneault, d'établir clairement la responsabilité des dirigeants de l'institution.

«Il a la responsabilité de faire la lumière sur le plan administratif quant à la responsabilité des gens qui sont en place. S'il y a des gens qui n'ont pas la capacité, la compétence, l'attitude pour être dans un poste de direction dans ce secteur-là, c'est sa responsabilité d'apporter les correctifs nécessaires», avait-il dit.

Jeudi, il a élargi l'avertissement à l'ensemble du réseau de CHSLD, rappelant du même coup aux plus hauts dirigeants des structures régionales qu'ils ont le devoir d'évaluer le travail des personnes qui dirigent les centres d'hébergement sur leur territoire.

«Ça ne passera pas sous le tapis. On ne balaiera pas sous le tapis ces situations-là», a laissé tomber le ministre.

«C'est une question de gestion dans la catégorie responsabilité des gens en poste d'autorité. Alors s'il y a des gens qui ne sont pas capables de faire cette job-là, c'est la responsabilité de la personne qui est en haut de la pyramide de prendre ses décisions. D'abord de constater, d'évaluer et de décider», a-t-il dit.

Gaétan Barrette a dit avoir été impressionné après avoir entendu de la bouche de la protectrice du citoyen la description de la situation qu'il a qualifiée de «triste, décevante et inacceptable».