L'idée de légaliser la marijuana défendue par le chef libéral Justin Trudeau crée de l'inquiétude auprès de certains organismes qui luttent contre la consommation de drogue.

Marc Paris, directeur général de l'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue, maintient que la priorité absolue doit être de protéger les jeunes.

Or, même si le cannabis est illégal, c'est la substance la plus consommée par les adolescents, même avant l'alcool, rappelle M. Paris.

Selon L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues publiée en 2013, le nombre de jeunes de moins de 25 ans qui avaient consommé de la marijuana au cours de l'année précédente était deux fois et demi plus élevé que le nombre d'adultes de 25 ans et plus.

M. Paris craint donc une montée du nombre de jeunes consommateurs si la marijuana devenait légale.

Il estime que la légalisation et l'encadrement qui entoureraient la vente et la production de cannabis ne rendrait pas plus difficile l'accès à la marijuana pour les jeunes de moins de 18 ans.

«J'aimerais rappeler à tout le monde que la cigarette et l'alcool sont bannis pour les jeunes et que ceux-ci réussissent quand même à s'en procurer», tranche M. Paris.

L'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue rappelle que la consommation de marijuana par des adolescents peut «affaiblir le jugement d'un jeune» et «réduire sa capacité à se concentrer et à accumuler de l'information durant les meilleures années d'apprentissage de sa vie».