Les équipes de chirurgie plastique et de traumatologie du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine ont dû traiter, dernièrement, une série de petits patients ayant subi des brûlures sérieuses.

En l'espace d'environ deux semaines, il y a eu cinq admissions du genre dans cet établissement de santé de Montréal.

En entrevue à La Presse Canadienne, la docteure Patricia Egerszegi a raconté que quatre de ces enfants ont été grièvement blessés parce que des adultes avaient choisi d'utiliser un produit accélérateur pour attiser les flammes d'un feu de joie, d'un barbecue ou encore d'un poêle à fondue.

Dans le cinquième cas, le bambin est plutôt tombé dans un foyer extérieur. La docteure Egerszegi a spécifié que même si le feu semblait éteint depuis la veille, il a beaucoup souffert, car «il y avait des braises encore très, très chaudes sous les cendres».

Dans les circonstances, cette chirurgienne a cru bon d'y aller de deux mises en garde. «Je pense que c'est important que les gens réalisent que quand c'est déjà en train de brûler, il ne faut jamais ajouter d'accélérateur. Par ailleurs, lorsqu'un feu de camp est terminé, on doit l'éteindre activement, pas juste présumer qu'il va le faire tout seul», a-t-elle expliqué.

Pour donner un peu plus de poids à ses propos, elle a ajouté que les flammes peuvent provoquer de lourds dommages chez ceux qui y sont directement exposés. «Ça laisse des marques à vie. Ça risque de conduire à des hospitalisations très prolongées, à des opérations parfois multiples. Il peut même y avoir des décès», a-t-elle énuméré.