Trois nouveaux patients ont reçu un diagnostic de rougeole en Ontario, samedi. Il y a donc maintenant au total dix cas dans la province.

Deux adultes de Toronto et une adolescente de 14 ans de la région du Niagara ont contracté le virus. Aucun des trois patients n'a été identifié.

La directrice des communications de la santé publique de Toronto Lenore Bromley a indiqué que l'adulte n'avait pas voyagé récemment. Elle n'a pas pu confirmer si la personne avait reçu le vaccin contre la rougeole.

Deux enfants de moins de deux ans et cinq adultes de familles différentes qui étaient restés au pays ont aussi contracté le virus à Toronto. Un adulte vacciné de moins de 30 ans de la grande région de Toronto a aussi été infecté.

La jeune fille de 14 ans n'avait pas non plus voyagé à l'extérieur du pays, selon la docteure Valérie Jaeger, médecin-conseil en santé publique pour la région du Niagara. Elle a toutefois souligné qu'il y avait un lien entre ce cas et celui détecté plus tôt ce mois-ci dans la même région chez une jeune femme de 20 ans qui avait fait un séjour à Toronto.

La docteure a ajouté que les deux jeunes filles n'étaient pas vaccinées contre le virus contagieux. Pour protéger la vie privée de l'adolescente, sa municipalité n'a pas été dévoilée.

La souche des deux cas est semblable aux autres découvertes à Toronto, mais pas à celle qui s'est développée à partir du parc Disneyland en Californie.

«Nous avons maintenant des preuves de la contagion à Niagara, alors il sera plus facile d'identifier les autres cas de rougeole», a remarqué la docteure Jaeger.

Contrairement au Québec, aucun patient ontarien infecté n'a voyagé à l'étranger, ce qui veut dire que le virus a été transmis au Canada.

Les autorités sanitaires québécoises ont confirmé mercredi que les dix personnes infectées dans la région de Lanaudière étaient de la même souche qu'en Californie.

Au Manitoba, un cas de rougeole a été confirmé, mais il semble que ce soit un incident isolé. Le bébé de moins de 12 mois - l'âge auquel les enfants reçoivent habituellement le vaccin - revenait d'un séjour en Inde.

Selon la docteure Jaeger, les enfants n'ayant pas reçu les anticorps pour la maladie et qui pourraient avoir été en contact avec des patients infectés seront exclus de leur école en attendant que le risque de contagion soit réduit.

Elle a assuré que, contrairement à certaines rumeurs, le vaccin est sécuritaire et efficace.