Le poids du nouvel avion-hôpital du gouvernement du Québec l'empêchant d'atterrir à certains endroits dans la province n'est pas «quelque chose de nouveau», a affirmé vendredi le ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette.

De passage à Montréal, M. Barrette a voulu tempérer les informations du quotidien Le Soleil concernant le poids du Challenger construit par Bombardier ne pouvait atterrir sur la plupart des pistes de l'est et du nord du Québec dès qu'elles sont mouillées ou enneigées.

«C'est quelque chose qui était déjà connu, a-t-il dit, alors qu'il se trouvait au nouveau Centre universitaire de santé McGill. En soit ce n'est pas une nouvelle, mais c'est vrai que ça n'a jamais été dévoilé sur la place publique.»

Questionné par les journalistes à ce sujet au cours d'une mêlée de presse, le ministre de la Santé a souligné que les autres appareils Challenger utilisés par le gouvernement du Québec avaient la même «problématique».

Dévoilé cet été, l'avion - qui aurait été rééquipé et réaménagé au coût de 19,5 millions $ - est utilisé depuis le mois de septembre dernier pour les évacuations aéromédicales depuis septembre.

L'appareil, aurait 13 ans d'après le ministre de la Santé, aurait été doté de technologies médicales supérieures, sans égard pour le poids.

«Il y a effectivement une question de poids supplémentaire, mais même si on enlève ce poids, ce qui est en train d'être fait, la problématique demeure», a dit M. Barrette.

Dans des conditions optimales, l'avion-hôpital du gouvernement Couillard aurait besoin d'environ 4000 pieds de piste pour décoller sans éprouver de problèmes. En cas de pluie ou de présence de neige, plusieurs pistes en Gaspésie, sur la Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine seraient ainsi impraticables.

Si le nouveau Challenger verra son poids diminuer, M. Barrette n'a toutefois pas fourni d'indications sur ce qui serait mis de l'avant par le gouvernement Couillard pour faciliter l'accès à l'avion-hôpital aux régions où les pistes d'atterrissage sont moins longues.

«Le Challenger, dans les régions où il opère, a cette problématique par définition», a-t-il dit.