La revue médicale Open Medicine, fondée à la suite d'une crise au Journal de l'Association médicale canadienne (AMC), a fermé.

Les rédacteurs en chef ont indiqué qu'après sept ans, ils cessaient la lutte pour faire fonctionner la revue. Les défis de tenir une revue médicale avec un comité bénévole de rédacteurs et des fonds très limités ont eu raison de leur motivation.

Open Medicine a été créé par un certain nombre de rédacteurs qui ont quitté le journal de l'Association médicale canadienne en 2006, en raison de différends avec l'association.

Le rédacteur en chef d'alors, John Hoey, a été congédié par l'éditeur du journal, Publications AMC. On avait invoqué des explications liées à l'indépendance éditoriale.

Peu avant le congédiement, les éditeurs avaient rejeté une partie d'un article qui expliquait que quelques pharmaciens limitaient l'accès à la pilule du lendemain. Après avoir accepté de retirer ce passage, M. Hoey avait signé un éditorial dans lequel il accusait l'AMC d'intervenir dans les choix éditoriaux.

Les rédacteurs en chef de certaines revues médicales parmi les plus respectées au monde, comme le New England Journal of Medicine et la revue de l'Association médicale américaine, se sont portés à la défense du docteur Hoey. Publications AMC ont refusé de le reprendre et plusieurs des collègues de M. Hoey ont alors quitté la revue.

«Open Medicine est né de notre refus d'ignorer l'interférence dans l'indépendance éditoriale de la publication biomédicale», ont déclaré les rédacteurs en annonçant la fermeture du journal.

Le journal offrait tous ses articles gratuitement, ce qui n'est pas commun dans le monde des publications biomédicales. Les directeurs d'Open Medicine considèrent que leur venue a forcé d'autres publications à changer leur façon de faire et à offrir plus de contenu gratuit.

Les articles publiés par Open Medicine seront archivés sur le site Web du journal, sur PubMed Central et sur MEDLINE.