Alors que Québec vient d'annoncer une importante réforme du réseau de la santé, des regroupements de patients réclament ce matin la création d'un comité national de patients qui ferait valoir directement ses besoins et ses opinions au ministère de la Santé.

Le Conseil pour la protection des malades, l'Alliance des patients pour la santé, la Coalition priorité cancer et le Regroupement québécois des maladies orphelines se disent tous «extrêmement préoccupés» par l'ampleur des changements annoncés par le projet de loi 10.

Pour les regroupements de patients, la réforme du réseau doit absolument servir la population. «On sait que 51 % des patients renoncent à leur traitement à cause des délais. Et 31 % passent du public au privé pour les mêmes raisons. Il faut penser aux patients», affirme Jérôme di Giovanni de l'Alliance des patients pour la santé. 

Pour Paul Brunet, du Conseil de la protection des malades, le gouvernement doit être imputable des changements qui seront apportés. «Le plus beau témoignage d'imputabilité serait que le ministre s'engage à quitter son poste si sa réforme ne fonctionne pas», estime M. Brunet.

Joannie Grenier du Comité des patients et survivants de la Coalition priorité cancer déplore que les patients ne soient «pas reconnus par des partenaires du réseau». «Nous espérons que les patients ne seront plus seulement objet, mais plutôt partie prenante des décisions à l'avenir», dit Mme Grenier.