Une centaine de travailleurs étaient réunis, ce midi, devant le Centre de réadaptation Gingras-Lindsay de Montréal pour dénoncer les compressions de 3,3 millions que doit absorber cette année l'établissement et qui résulteront en la fermeture de 24 lits et en l'abolition de 20 postes de professionnels en soins.

«Trois millions, c'est 10% du budget total de l'établissement. Ça n'a pas de sens», a déclaré Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«Le gouvernement nous ment quand il nous dit que les coupures n'ont pas d'impact sur les services à la population», a ajouté le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Pour la troisième fois en une semaine, trois importants syndicats de la santé se sont regroupés pour dénoncer d'une même voix les compressions que doit essuyer le réseau de la santé du Québec.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), la CSN et l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont toutes reconnu que les coupures actuelles ont été commandées par l'ancien gouvernement péquiste. «Mais avec les compressions annoncées par le gouvernement Couillard, qui atteindront 600 millions, on s'attend à d'autres coupes dans les prochains mois, a dit la présidente de l'APTS, Carolle Dubé. C'est sûr que ça se traduira par des coupures de services à la population.»

La semaine dernière, les syndicats avaient manifesté contre l'abolition de 17 postes au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montagne et de 15 postes au CSSS d'Ahuntsic-Montréal-Nord.

À l'aube des négociations dans le secteur public, M. Lacharité affirme que se regrouper est plus important que jamais. «Un rouleau compresseur avance sur nous. Il faut passer un message clair au gouvernement, dit-il. Pour l'instant, le gouvernement dit qu'il veut résorber le déficit, mais pour y arriver, il crée un déficit social.»