Un homme souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) aidera le 5 mai à lancer une tournée nationale visant à sensibiliser la population sur la façon dont cette maladie affecte les soldats, les travailleurs des services d'urgence, la police, les gardiens de prison et d'autres gens.

Le caporal Jamie MacWhirter a vécu les cauchemars et les éclats de colère du SSPT, et désire envoyer un message à ceux qui souffrent en solitaire.

Dans un livre intitulé «A Soldier's Tale: A Newfoundland Soldier in Afghanistan», l'homme a raconté son déploiement à Kandahar, en 2006, et ses problèmes subséquents avec la maladie.

Sa présentation en mai à Saint-Jean servira à lancer la tournée Heroes Are Human, organisée par le Tema Conter Memorail Trust, et qui s'arrêtera dans 48 villes à travers le pays.

Les rencontres d'une durée de deux heures seront offertes gratuitement à quiconque désirant en apprendre davantage sur la façon de vivre avec une maladie encore stigmatisée.

La tournée s'arrêtera à Moncton le 15 mai, à Québec le 19 mai, puis à Montréal le lendemain, avant de passer à Ottawa le 22 mai, entre autres destinations.

«Les gens ont peur de se manifester et d'admettre qu'ils ont besoin d'aide, a déclaré M. MacWhiter lors d'une entrevue. La plupart des soldats ont appris à taire la douleur. Ils ont appris à continuer malgré tout.»

Selon le caporal, des soldats ont vu leur carrière militaire s'enliser après avoir admis de tels problèmes. Mais sa propre expérience en fut une de soutien et, au fil du temps, de guérison.

Il a d'abord demandé de l'aide à l'armée il y a près de huit ans, lorsque ses symptômes ont commencé à empirer. «J'ai essayé de m'en sortir seul, mais ma femme m'a dit que j'avais besoin d'aide.»

Selon Vince Savoia, le fondateur et le dirigeant du Tema Conter Memorial Trust, il faut transmettre un message d'espoir à travers le pays à propos du SSPT.

Il estime également que les gouvernements provinciaux devraient accroître l'accès aux services d'aide en santé mentale. Les listes d'attente pour les psychologues s'étirent souvent sur plusieurs mois, et les rendez-vous coûtant au moins 150 $ de l'heure sont trop chers pour plusieurs personnes, a-t-il ajouté.