Les rumeurs d'élections semblent raviver l'intérêt du gouvernement à conclure une entente avec les pharmaciens concernant les nouveaux services qu'ils auront le droit d'offrir en vertu de la loi 41.

Ces sept nouveaux services devaient initialement entrer en vigueur il y a cinq mois, mais Québec et les pharmaciens n'ont jamais réussi à s'entendre sur la rémunération qui sera versée à ces derniers pour ces nouveaux actes.

Les discussions achoppent principalement sur les coûts liés à certains tests effectués en pharmacie, notamment pour la glycémie et le suivi d'anticoagulothérapie.

«Nos membres commencent à être impatients», reconnaît Vincent Forcier, porte-parole de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP).

À la fin de l'automne dernier, devant l'impasse des discussions, l'AQPP a quitté la table de négociations, le temps d'obtenir un avis juridique indépendant sur la question.

L'avis a été envoyé au gouvernement. Les deux parties se sont revues au début de la nouvelle année, et «une sortie de piste» semblait envisageable. Mais au cours des dernières semaines, rien n'a réellement bougé, si ce n'est quelques conversations téléphoniques.

Au moment où les rumeurs d'élections se font de plus en plus précises, les pharmaciens ont été invités à retourner à la table de négociations. Une rencontre était prévue hier soir.

«Depuis la semaine dernière, il semble y avoir une volonté d'en arriver à une entente. Il semble que le gouvernement ait quelque chose à nous proposer», indique M. Forcier.

Le temps presse. «Si ce n'est pas réglé, on risque d'être très présents dans la campagne électorale», ajoute-t-il, en précisant que les pharmaciens espèrent régler le dossier avant de possibles élections.

Du côté du gouvernement, on se fait avare de commentaires. «L'objectif est de trouver un terrain d'entente pour tout le monde», a affirmé Ariane Lareau, attachée de presse du ministre de la Santé, Réjean Hébert.