Une nouvelle étude canadienne laisse entendre que le vaccin contre la grippe administré cette année a offert une bonne protection aux gens qui l'ont reçu.

Selon l'étude, le vaccin a eu un taux d'efficacité de 74% contre une grippe si grave que les personnes qui l'ont contractée ont eu besoin de soins médicaux pour la traiter.

Ce résultat est de loin supérieur à celui de l'année précédente. En 2013, les mêmes chercheurs avaient en effet déterminé que le vaccin n'avait réduit que de 40% les cas d'influenza ayant nécessité une assistance médicale.

Jusqu'à présent cette année, le virus A(H1N1) a causé la vaste majorité des cas de grippe au Canada alors que, l'an dernier, c'était le virus H3N2 qui était à l'origine de la plupart des cas.

Les deux virus s'en prennent généralement à des groupes d'âge différents. Cette année, les jeunes adultes et ceux d'âge moyen sont les plus durement touchés par la grippe.

Le fait que la grippe frappe des gens plus jeunes, une caractéristique qui a été soulignée dans les médias ayant rapporté le décès d'adultes en santé victimes de l'influenza, a provoqué une forte demande pour le vaccin au Canada en janvier, une période durant laquelle la vaccination contre la grippe diminue habituellement. Plusieurs provinces ont dû dénicher rapidement des doses supplémentaires afin de répondre à la demande.

Cette étude sur l'efficacité du vaccin constitue une évaluation préliminaire. Les chercheurs continuent à recueillir des données et publieront une analyse finale à la fin de la saison de la grippe.

L'étude a été réalisée sous la direction de la Dre Danuta Skowronski, du centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique. Elle est basée sur des données provenant des cinq provinces canadiennes les plus populeuses, soit le Québec, l'Ontario, l'Alberta, le Manitoba et la Colombie-Britannique.

Elle a été publiée dans Eurosurveillance, le journal de santé publique en ligne du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.