Les Médecins québécois pour le régime public (MQRP) n'ont pas dit leur dernier mot.

Ils ont dénoncé, une fois de plus, l'imposition de frais accessoires aux patients de la province en compagnie de divers organismes de défense des droits des malades et des consommateurs.

La docteure Isabelle Leblanc, qui est vice-présidente de MQRP, résume la revendication de son regroupement en disant que «tous les coûts pour les soins médicalement nécessaires devraient être couverts soit par la Régie de l'assurance maladie du Québec, soit par le régime d'assurance médicaments».

Elle explique que, trop souvent, des patients doivent éponger une facture salée après avoir, par exemple, reçu un médicament ou une injection à l'occasion d'une consultation.

Isabelle Leblanc ajoute que d'autres malades sont forcés de sortir leur portefeuille au moment de l'ouverture d'un dossier médical ou de son informatisation.

Elle indique que, régulièrement, les gens, qui la consultent, lui disent «ça m'a coûté 20 $, ça m'a coûté 50 $, ça m'a coûté 100 $» en faisant référence aux frais associés à des rendez-vous antérieurs.

Elle précise que bien des patients acceptent de débourser de pareilles sommes, car «ils ont un problème de santé qui doit être réglé rapidement ... et que c'est très difficile pour quelqu'un qui est devant son médecin de refuser de payer».

Elle affirme que «les gens vont faire tout ce qu'il faut pour recevoir les soins» dont ils ont besoin.

La docteure Leblanc soutient que des membres de son organisation ont rendez-vous avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, au début février. Cette réunion sera, selon elle, le prétexte pour aborder ce sujet épineux.

L'attachée de presse de M. Hébert, Ariane Lareau, confirme qu'une telle rencontre a été inscrite dans l'agenda de son patron.

Selon Mme Lareau, cette question demeure «une priorité pour le ministre, c'est un objectif ferme qu'il a de vouloir mieux encadrer et baliser les frais accessoires» pour éviter tout abus.

Du même souffle, elle lance, néanmoins, que «c'est un dossier vaste et complexe».

Elle souligne également que pour que les choses changent, «ça va certainement nécessiter des modifications législatives ... et en tant que gouvernement minoritaire, parfois, ça ne va pas aussi vite qu'on le voudrait».