Le conseil d'administration du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) relève de ses fonctions le directeur général, Christian Paire. Yvan Gendron, actuel directeur général associé, assume l'intérim à compter d'aujourd'hui.

C'est ce que vient de confirmer le CHUM par voie de communiqué. Comme La Presse l'annonçait plus tôt, les membres du conseil d'administration, réunis à huis clos hier, ont élaboré un plan d'action qui a été soumis au ministre de la Santé, Réjean Hébert, tard en soirée hier. Ce dernier « en a pris acte », explique une source bien au fait du dossier.

Ce plan d'action, adopté à l'unanimité, répond à chacune des 12 recommandations formulées la semaine dernière par le vérificateur général.

Rappelons que le ministre avait donné jusqu'à demain aux membres du conseil d'administration pour corriger le tir, sans quoi le CHUM était menacé de tutelle.

La semaine dernière, dès le dépôt d'un rapport accablant du vérificateur général, le ministre avait quitté la colline parlementaire pour rencontrer à Montréal les membres du conseil d'administration, soucieux de donner un coup de barre.

Le conseil d'administration a multiplié les rencontres depuis une semaine. Au terme de la rencontre d'hier, ils ont convenu que l'intérim commencerait dès aujourd'hui. « M. Paire a été avisé de ne plus remettre les pieds au CHUM », indique une source.

M. Paire, qui n'était pas joignable hier, doit être informé aujourd'hui de la décision par le président du conseil d'administration, Alain Cousineau.

M. Paire conserve toutefois son salaire « jusqu'à ce que les délais et la procédure prévus par la réglementation permettent de compléter son dossier », précise le communiqué diffusé par le CHUM.

Selon son contrat, M. Paire aurait droit à une indemnité de départ totalisant deux mois de salaire pour chaque année de son mandat, soit l'équivalent de huit mois, mais son départ devra faire l'objet d'une négociation.

La Presse révélait ce matin que M. Paire conteste la durée de son contrat, affirmant qu'il a été renouvelé pour quatre ans et non pas pour une année seulement, comme cela a été annoncé en août dernier, ce qui modifierait l'indemnité de départ.

Le président du conseil d'administration, Alain Cousineau, a fait parvenir une lettre à M. Paire hier, lui rappelant qu'il l'a personnellement rencontré pour l'informer de la décision. Il semble toutefois qu'aucun document n'avait encore été signé.

« Peu de temps après l'adoption de cette résolution, je vous ai d'ailleurs remis une copie, et des démarches ont été entreprises avec vous afin de finaliser votre contrat de travail », écrit M. Cousineau.