Le nombre de cas de gonorrhée a presque doublé au Québec entre 2006 et 2012, ce qui confirme un retour en force de cette grave infection transmise sexuellement et par le sang (ITSS).

Les données les plus récentes de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) précisent que le nombre de cas déclarés l'an dernier par 63 laboratoires s'est élevé à 2520, comparativement à 1299 en 2006. L'incidence provinciale s'est donc établie l'année dernière à 32,9 cas par 100 000 habitants.

Pourtant, le nombre de cas déclarés avait diminué de 82% entre 1988 et 1996. Mais à partir de 1997, une progression soutenue a été relevée, de 485 à 2520 cas 15 ans plus tard, ce qui a représenté une hausse de 420%.

L'an dernier, plus de 70% des cas de gonorrhée ont été confirmés dans la seule région de Montréal. L'INSPQ ajoute que toutes proportions gardées, le nombre de cas a aussi augmenté rapidement au Nunavik.

Entre-temps, les autorités de santé publique craignent que des antibiotiques actuellement utilisés dans le combat contre la gonorrhée perdent bientôt de leur efficacité.

Chez une personne atteinte, les symptômes apparaissent de deux à sept jours après la transmission. Ils s'agit habituellement, entre autres, d'écoulements par les organes génitaux, de picotements ou de sensations de brûlure en urinant, de douleurs dans le bas du ventre et pendant les relations sexuelles, de saignements anormaux et même de maux de gorge.

Une gonorrhée non traitée peut causer l'infertilité et une grossesse ectopique. Chez les nouveau-nés infectés, elle peut entraîner la cécité.