Les employés du Centre jeunesse de Montréal dénoncent les compressions auxquelles l'agence est confrontée.

Selon le syndicat, ce sont 11 millions de dollars qui ont été retranchés du budget d'opération depuis 2010, compromettant ainsi la qualité des services offerts aux enfants et à leurs familles.

Une manifestation est organisée lundi pour sensibiliser la population aux conséquences négatives de ces compressions.

Selon Sylvie Théorêt, la présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs du centre jeunesse de Montréal, ce sont 150 postes qui ont été abolis depuis trois ans alors que la clientèle et les signalements augmentent. Le Centre jeunesse de Montréal compte quelque 3500 employés au total.

Mme Théorêt regrette le fait que les intervenants doivent assumer de plus en plus de dossiers alors qu'ils ont moins de disponibilité à accorder à chaque enfant. Elle s'inquiète de la qualité des services offerts.

Elle soutient que des enfants doivent parfois dormir dans des salles de conférences reconverties, en attendant que de nouvelles unités soient ouvertes.

«La Loi de la protection de la jeunesse est une très belle loi, mais je considère qu'on n'a pas les moyens de l'appliquer», affirme Sylvie Théorêt.

Elle explique que certains intervenants doivent changer leurs recommandations faites au tribunal parce que le Centre jeunesse est incapable d'offrir les services dont les enfants auraient véritablement besoin.

«Quand le ministre Réjean Hébert prétend que les coupes dans le domaine de la Santé et des Services sociaux n'auront pas d'impact sur la clientèle, je ne suis pas du même avis», ajoute la syndicaliste.

Elle aurait souhaité que le gouvernement Marois impose un moratoire sur les compressions, le temps que Véronique Hivon, la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, termine son analyse de la situation dans le réseau des centres jeunesse.