La Ville de Montréal présentera aujourd'hui les grandes lignes de l'«énoncé de l'intérêt patrimonial» de l'hôpital Royal Victoria dans le cadre du Sommet du Mont-Royal. Un travail amorcé avec la participation de plusieurs acteurs du milieu, et dont La Presse a pris connaissance.

En 2008, la Ville de Montréal a mis en place un nouvel outil pour documenter les lieux patrimoniaux sur son territoire. Le but : outiller les élus lors d'une prise de décision concernant l'avenir de certains bâtiments.

«L'énoncé est un support qui aide autant à la gestion qu'à la décision municipale», explique Isabelle Dumas, chef de la division patrimoniale.

Le processus s'appuie sur un éventail d'études produites par des experts extérieurs. «Habituellement, il y a 10 personnes qui sont sollicitées pour identifier l'intérêt patrimonial», poursuit Isabelle Dumas.

Le processus a débuté à l'été 2012 pour se terminer à l'hiver pour le Royal Victoria. Selon la chef de division, quatre valeurs principales ressortent de l'énoncé. Ces valeurs sont paysagères, historiques, architecturales et artistiques, ainsi que la valeur sociale.

«Les gens ont trouvé qu'ils ont appris beaucoup sur l'histoire de la médecine à Montréal. On connaît nos grands hôpitaux peut-être plus comme malade que comme grande institution de développement et d'évolution de la science», a remarqué Isabelle Dumas. «On réalise que nous avons une source de fierté qu'on ne connaît pas très bien», conclut-elle.

Le site du Royal Victoria compte 11 bâtiments. Selon la chef de division, un énoncé comparable va être bientôt lancé sur l'Hôtel-Dieu du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).