Des allégations d'irrégularités impliquant le géant de l'ingénierie SNC-Lavalin et l'industrie de la construction québécoise ont poussé Shriners à prendre davantage de contrôle sur la construction de son nouvel hôpital montréalais, a indiqué l'organisme de bienfaisance jeudi.

Shriners a sélectionné SNC-Lavalin pour gérer la construction de son hôpital, d'une valeur de 127 millions $, qui sera adjacent au mégahôpital Centre universitaire de santé McGill (CUSM) de 2,35 milliards qui doit ouvrir en 2015.

L'organisme a toutefois décidé de garder le contrôle sur le processus d'appels d'offres ainsi que la sélection des sous-traitants, plutôt que de faire de SNC l'entrepreneur général.

Cette démarche a permis à Shriners de sélectionner les sous-traitants et ainsi d'éliminer les entreprises qui avaient été accusées d'avoir versé des pots-de-vin, a déclaré Jerry Gantt, un directeur de Shriners International et des Hôpitaux pour enfants Shriners.

M. Gantt a fait valoir que le groupe des Shriners est «très sensible» aux allégations d'irrégularités et que l'organisme a choisi de procéder de cette façon pour faire preuve de transparence et protéger leur propre réputation.

L'organisme a embauché SNC-Lavalin il y a deux ans pour l'ingénierie des structures, l'ingénierie civile et les services de pré-construction de son nouvel hôpital et Shriners paiera maintenant SNC pour en superviser la construction. Le montant de la transaction annoncé jeudi n'a pas été divulgué.

Le vice-président directeur du Groupe SNC-Lavalin, Charles Chebl, a vanté le futur hôpital comme étant un «modèle d'excellence en orthopédie pédiatrique».

«Nous sommes très heureux d'avoir obtenu un troisième projet d'importance dans le secteur de la santé au Québec», a-t-il déclaré dans un communiqué.

M. Gantt a expliqué que la firme montréalaise avait été sélectionnée à cause de son rôle en tant que partenaire principal dans le super-hôpital et pour éviter d'éventuels problèmes en emmenant un autre entrepreneur sur le site.