Le gigantesque projet de réfection de l'Hopital Maisonneuve-Rosemont n'est pas même à l'étude pour l'instant pour le gouvernement du Québec.

Au moment où les médecins et les dentistes de l'établissement engagent un lobbyiste pour faire avancer leur projet, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, tempère leurs ardeurs. Le projet n'est pas même dans les cartons du ministère pour l'instant.

Il ne s'insurge pas que les professionnels aient fait appel à un lobbyiste pour ouvrir les portes au gouvernement du Québec. «C'est le Conseil des médecins dentistes et pharmaciens qui finance cette initiative, cela vient de leurs cotisations. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de leur argent», observe le ministre.

Pour lui le projet «n'est pas sur la glace... c'est juste qu'il n'a pas été soumis au ministère !». La méga-réfection, qui coûterait au bas mot 1 milliard $, «n'est pas encore sur la table, il n'y a pas encore l'esquisse d'un document qui a été transmis au gouvernement», indique le ministre qui prévient; même après un feu vert de Québec, il s'écoulera des années avant l'exécution de travaux.

Déjà, Maisonneuve-Rosemont a profité de travaux pour l'urgence, d'autres viendront pour le département de dialyse. D'ici deux semaines, Québec devrait rendre public son «plan quinquennal d'immobilisation», indique-t-on dans le réseau de la Santé. Dans une rencontre récente avec les présidents des régies régionales, le sous-ministre Jacques Cotton indiquait que les coupes seraient probablement moins sombres que prévu.

Des feux verts sont à prévoir pour les réfections pressantes des hôpitaux de Le Gardeur et de Saint-Jérôme. Il en va tout autrement pour le projet de l'Institut de cardiologie qu'avait pourtant déjà annoncé le gouvernement Charest.