Les patients des hôpitaux de Montréal, Laval et Longueuil courent légèrement moins de risques d'être réadmis après une hospitalisation ou une intervention chirurgicale que dans l'ensemble des 600hôpitaux canadiens, révèle une vaste étude publiée hier par l'Institut canadien d'information en santé (ICIS).

Avec les temps d'attente, les taux de réadmission des patients sont les indicateurs les plus surveillés par les grands patrons des hôpitaux. Moins souvent un patient revient après une hospitalisation, plus l'hôpital est considéré comme performant.

La performance du Québec est toutefois demeurée stable depuis l'an dernier. La proportion de patients traités dans les hôpitaux du Québec qui ont dû être réadmis 30 jours après leur sortie a légèrement augmenté entre 2009-2010 et 2010-2011 - elle est passée de 7,9% à 8,14%. Cela représente environ 45 000 patients.

Au Canada, environ 8,6% des patients ont été réadmis l'an dernier, ce qui représente près de 180 000 réadmissions.

La majorité des hôpitaux de la grande région de Montréal parviennent à enregistrer des taux de réadmission inférieurs ou égaux à la moyenne canadienne.

Les taux de réadmission les plus élevés sont enregistrés dans le 30 jours après une intervention chirurgicale - 12% des patients au Québec l'an dernier.

L'hôpital Sainte-Justine (8,86%) et le Centre universitaire de santé McGill (8,65%) sont les seuls hôpitaux de la métropole qui ont enregistré des taux de réadmission légèrement au-dessus de la moyenne canadienne. Tous les autres, y compris la Cité-de-la-Santé à Laval et les deux hôpitaux de Longueuil, Pierre-Boucher et Charles-Le Moyne, ont des résultats en deçà de la moyenne nationale.

Un autre critère de performance à partir duquel les hôpitaux évaluent leur performance est le nombre de césariennes et le nombre d'accouchements vaginaux après une césarienne pratiqués entre leurs murs. Depuis deux ans, 22% des Québécoises ont accouché par voies naturelles, contre 26% chez toutes les Canadiennes.