Montréal n'est pas oublié dans les projets d'immobilisation en santé. En fait, la métropole «a la part du lion». «Il y a 4 milliards injectés dans les projets qui sont en train de se construire», a soutenu hier le ministre de la Santé, Réjean Hébert.

Il réagissait au reportage de La Presse, qui a révélé hier que les coûteux projets de réfection de l'hôpital Maisonneuve Rosemont et de l'Institut de cardiologie seraient repoussés. Montréal a déjà deux mégahôpitaux, ainsi que Sainte-Justine. «Il y a l'ensemble des besoins du Québec dont il faut tenir compte», a souligné le Dr Hébert.

Les projets du «450» seront favorisés en cette période de compressions dans les dépenses d'immobilisation, a indiqué La Presse. «Je n'annoncerai rien qui ne soit pas attaché», a-t-il promis. Le gouvernement Marois accuse depuis l'automne les ministres libéraux d'avoir fait des annonces sans prévoir les budgets nécessaires.

«Mme Marois a indiqué que le plan d'investissements serait sur 10 ans. Il y a des projets qui nécessitent plusieurs études avant d'arriver à terme. On aura un plan de contingence pour répondre aux besoins de la population en attendant», a soutenu le ministre.

Du côté de Maisonneuve-Rosemont, on s'inquiétait d'être «mis sur la glace» et on rappelait que la «mise à niveau» - et sa facture de 1 milliard - s'étalait sur 10 ans. «La clientèle de Maisonneuve-Rosemont, c'est le tiers de la population de Montréal, près de 670 000 personnes qui présentent des problématiques de santé plus lourdes», a rappelé le Dr Rafik Ghali, président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de l'établissement.