Malgré les problèmes d'accès à des soins de première ligne, la parité entre médecins de famille et spécialistes ne sera pas encore atteinte au cours des deux prochaines années dans les facultés de médecine du Québec. Le gouvernement du Québec vient de dévoiler les postes de médecine postdoctorale pour 2013-2014, et ce sont les futurs médecins qui se dirigent vers des spécialités qui recevront la part du lion, avec l'ouverture de 460 postes comparativement à 408 en médecine familiale.

Le Ministère accorde la priorité à la psychiatrie, avec 46 postes. Viennent ensuite la médecine interne, avec 33, la pédiatrie et la radiologie diagnostique, où 27 postes sont respectivement ouverts. Et l'anesthésiologie n'est pas en reste, avec l'ouverture de 26 postes. Afin de respecter les orientations ministérielles, le gouvernement donnera la priorité au recrutement des effectifs provenant de l'étranger en médecine de famille, en santé mentale et dans le domaine du cancer.

Médecins de famille en demande

Selon les dernières données diffusées par le Collège des médecins du Québec, il y a 9777 omnipraticiens actifs dans la province, comparativement à 10 807 médecins qui exercent dans l'une ou l'autre des 53 autres spécialités reconnues. Au total, il y a donc 505 médecins de plus qu'en 2010. Malgré ce nombre quasi record, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, a déjà indiqué qu'il manque environ 1000 médecins pour mettre fin à la pénurie en première ligne. Au Québec, environ une personne sur quatre ne bénéficie pas des soins et du suivi d'un médecin de famille.

Afin de remédier à la situation, le gouvernement travaille depuis quelques années à améliorer le soutien à la pratique, en ouvrant des groupes de médecine familiale dans lesquels plusieurs omnipraticiens partagent leur environnement de travail, avec des infirmières, des nutritionnistes et des travailleurs sociaux. La rémunération, historiquement moins élevée qu'ailleurs au pays, a aussi été bonifiée, avec des primes pour la prise en charge de nouveaux patients et d'une clientèle vulnérable.