Pour répondre à un taux d'occupation inhabituellement élevé qui perdure dans les urgences de la métropole, l'Agence de la santé de Montréal a déclenché hier soir dans l'ensemble du réseau son plus haut niveau d'intervention, qui permet l'annulation de chirurgies non urgentes et des visites en cliniques externes.

Même si le taux d'occupation dépasse les 150% dans environ la moitié des salles d'urgence de Montréal, Frédéric Abergel, directeur des affaires cliniques, médicales et universitaires à l'Agence de la santé de Montréal, refuse de parler de «crise». Il note cependant que le déclenchement du «niveau 3» dans tous les établissements de santé est rare et exceptionnel.

«Chaque année, durant le temps des Fêtes, nous observons un taux d'occupation élevé, mais habituellement, la situation se résorbe après le congé des Fêtes. Cette année, par contre, l'achalandage est plus important et perdure maintenant depuis six semaines», a expliqué M. Abergel ce matin lors d'un point de presse.

La grippe a frappé fort et tôt cette année, atteignant son pic en plein durant les vacances de Noël. Mais là n'est pas la seule cause du débordement des urgences. Pour une raison inconnue, il y a entre 50 et 100 transports en ambulance par jour de plus qu'à l'habitude. L' agence tentera aujourd'hui d'analyser et d'élucider cette hausse avec Urgences-santé.

Pour l'instant, le niveau 3 est en vigueur aujourd'hui et demain. Afin de libérer des lits et du personnel, les hôpitaux sont autorisés à annuler les chirurgies électives ainsi que de reporter des examens d'imagerie. Il est trop tôt pour savoir combien d'opérations seront reportées.