Depuis que le Canada a instauré des mises en garde occupant 75% de la surface des paquets de cigarettes, le pays est passé du 15e rang en 2010 au 4e rang cette année en matière de messages de santé sur les emballages de produits du tabac.

Ce classement a été dévoilé mercredi à la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), qui se déroule à Séoul. Il a été publié au pays par la Société canadienne du cancer.

Le rapport classe 198 pays et territoires selon la taille des mises en garde sur les paquets et dresse la liste des pays qui ont mis en oeuvre des mesures imposant les mises en garde illustrées.

Rob Cunningham, analyste à la Société canadienne du cancer, félicite la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, d'avoir mis de l'avant ces nouvelles mises en garde, très efficaces selon lui.

Néanmoins, il presse le gouvernement du Canada à intervenir avec plus de vigueur pour le déploiement de la deuxième phase des nouvelles mises en garde. Celle-ci porter sur le tabac à rouler, le tabac sans fumée, les petits cigares pesant plus de 1,4 gramme, le tabac à pipe et le tabac à pipe à eau.

Plusieurs des produits dépourvus des nouvelles mises en garde sont très aromatisés. M.Cunningham souligne que c'est souvent le goût prononcé de ces produits qui attire les jeunes qui commencent à fumer.

Présentement, 63 pays et territoires, qui représentent plus de 40% de la population mondiale, disposent de mises en garde illustrées, comparativement à 34 en 2010.

En 2001, le Canada a été le premier pays à imposer des mises en garde illustrées, et aussi le premier à exiger que les images occupent la moitié du paquet.