L'un des problèmes du traitement du TDAH est que les molécules n'ont pas vraiment changé depuis 30 ans.

«Il y a des variantes qui durent plus longtemps ou moins longtemps, explique Ridha Joober, de l'institut Douglas. Ça permet d'améliorer l'observance thérapeutique avec une couverture plus égale de la journée en évitant les hauts et les bas associés aux formes à libération immédiate. Mais à l'adolescence, il y a d'autres difficultés psychologiques qui font diminuer l'observance, comme le sens de l'autonomie et le désir de s'en sortir par soi-même.»

Brooke Molina, un psychologue de l'Université de Pittsburgh qui a publié plusieurs études sur le TDAH à l'adolescence, confirme en entrevue que la diminution des effets secondaires n'aide pas vraiment les adolescents à continuer leur médication. «Comment aider les adolescents demeure un mystère», avoue-t-il.

De 12 à 17 ans, la proportion des patients qui prennent des médicaments passe de 65% à 30%, selon une étude américaine de 2003. Le seul nouveau médicament améliore les problèmes d'anxiété et de tics, selon M. Joober.