Les libéraux n'ont rien contre l'idée du nouveau ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert, qui est d'instaurer une assurance autonomie pour les aînés à l'image de l'assurance emploi, mais ils se demandent comment elle sera financée.

Ils réclament donc du ministre des explications le plus rapidement possible sur son intention de réviser les grilles tarifaires des centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).

«Il y a beaucoup de craintes et d'incertitudes chez les aînés à l'heure actuelle. On veut des explications de la part du ministre. En ce moment, ce n'est pas clair. Un riche, c'est à partir de quel salaire pour le ministre? Est-ce que les péquistes vont hausser les impôts des contribuables pour financer l'assurance autonomie?», a demandé l'ancienne ministre des Aînés Marguerite Blais, au cours d'un entretien avec La Presse.

Mme Blais, qui a l'intention de talonner le ministre Hébert, a rappelé que son gouvernement avait annoncé un investissement cumulé de 2,7 milliards de dollars dans le cadre de la politique «Vieillir et vivre ensemble». Un fonds de 200 millions est aussi prévu pour le soutien aux proches aidants, ainsi qu'un crédit d'impôt pour les gens de 70 ans et plus.

Problème de main-d'oeuvre

«Je ne peux pas croire qu'il [le ministre Hébert] va défaire ça, a ajouté la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne. Je vous rappelle qu'il a présidé à nos côtés, en 2007, la consultation sur la condition des aînés. Il a participé à la rédaction du mémoire, on a parcouru tout le Québec ensemble. C'est bien beau de vouloir étendre les soins à domicile, mais encore faut-il avoir la main-d'oeuvre nécessaire, et ce n'est pas le cas dans toutes les villes, notamment en Gaspésie, où les distances sont longues à parcourir d'un domicile à l'autre.»