Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb a annoncé jeudi l'arrêt définitif de ses tests cliniques sur une molécule pour traiter l'hépatite C, déjà suspendus au début du mois, invoquant «la sécurité des patients» après le décès de l'un d'entre eux.

«L'entreprise a arrêté le développement de (la molécule) BMS-986094», selon un communiqué qui précise que «la décision a été prise dans l'intérêt de la sécurité des patients».

Bristol-Myers Squibb avait déjà annoncé au début du mois la suspension de ces essais en évoquant «un grave problème de sécurité».

«Le cas initial d'insuffisance cardiaque, qui avait été la raison de la suspension de l'étude, a débouché sur un décès», précise le groupe jeudi dans son communiqué.

Il indique qu'au total, en incluant ce premier cas, 9 patients sur lesquels la molécule était testée ont dû être hospitalisés, et que 2 le sont toujours.

Les tests étaient seulement en phase II de développement, et donc encore assez loin du stade où peut être envisagée une demande d'autorisation de mise sur le marché.

Mais le groupe avait parié très gros sur cette molécule, pour laquelle il avait annoncé en janvier l'achat de la société de biotechnologies Inhibitex pour 2,5 milliards de dollars.

Bristol-Myers précise qu'en coopération avec les autorités sanitaires, il mettra les informations dont il dispose sur sa molécule et ses effets secondaires à la disposition de la communauté médicale et scientifique, ainsi que d'autres laboratoires qui développent des traitements contre l'hépatite C.