Urgences-santé a décidé d'ouvrir une enquête au sujet d'une plainte déposée par la Dre Simone Guillon, médecin de famille à qui on a ordonné de cesser des manoeuvres de réanimation cardiaque, avant de raccrocher la ligne au nez de son neveu qui réclamait une ambulance. Selon les premiers résultats de l'enquête, qui a consisté à écouter les bandes sonores de l'appel au 911, le répondant médical d'urgence aurait cru que la personne en détresse souffrait de convulsions et non d'un arrêt cardiaque.

«On prend la plainte très au sérieux, a assuré Stéphane Smith, de la direction des communications d'Urgences-santé. On n'a pas le droit à l'erreur. Toutefois, le service est assuré par des humains et il peut y avoir des erreurs», a-t-il expliqué.

Intervention dans les délais

Le 27 juillet, la famille de la Dre Simone Guillon et de son conjoint, le Dr François Riendeau, a appelé le 911 lorsqu'un ami de la famille s'est soudainement effondré pendant une fête de famille à leur domicile. Arnaud Ratel, 65 ans, est mort avant d'arriver aux urgences de l'hôpital du Lakeshore, malgré les manoeuvres des ambulanciers.

Urgences-santé a également révisé le temps d'intervention. Selon les premières informations, les premiers répondants (pompiers) seraient arrivés sur les lieux six minutes après le premier appel, ce qui est dans les délais. Les ambulanciers auraient donc été interpellés une minute après le premier appel du neveu de la Dre Guillon, avant de finalement dépêcher une ambulance.

«Il faudra attendre quelques semaines avant de connaître les résultats complets de l'enquête. On ne sait pas pourquoi la ligne a coupé lors du premier appel et qu'il a fallu qu'un autre membre de la famille appelle. Ce qui est clair, c'est qu'il semble y avoir eu confusion», a ajouté M. Smith.