N'importe qui peut offrir des soins d'enveloppement n'importe où au Québec. La Fédération québécoise des massothérapeutes et l'Alliance des spas relais santé demandent donc au gouvernement de réglementer la profession pour éviter que d'autres tragédies comme celle de la mort de Chantal Lavigne ne surviennent.

«Il n'y a pas de réglementation au Québec, alors les gens peuvent ouvrir quelque chose dans leur sous-sol sans problème», affirme Lucie Brosseau, directrice générale de l'Alliance.

La Fédération, quant à elle, s'inquiète parce que les massothérapeutes sont de plus en plus souvent appelés à prodiguer ce genre de soins dans les spas où ils travaillent. Leur formation est alors offerte par leur employeur. «Le message qu'on veut lancer à la population, c'est de faire attention parce qu'il y a une absence totale de réglementation non seulement dans les soins de corps, mais aussi en massothérapie», dit Sylvie Bédard, directrice générale de la Fédération québécoise des massothérapeutes.

Au début de l'année, la Fédération a demandé au gouvernement que le métier de massothérapeute soit encadré et régi par un ordre professionnel. Avec les accusations qui sont tombées hier contre trois personnes qui offraient des enveloppements, elle y tient encore plus. Du côté des centres de santé, certains reçoivent une accréditation de l'Alliance des spas relais santé pourvu qu'ils respectent des normes. Mais ils sont peu nombreux. Sur les quelque 200 spas de la province, seulement 27 ont demandé leur attestation.

Même si les soins de santé ne sont pas tous régis, il ne faut pas s'empêcher de s'offrir un massage ou même un enveloppement, dit Mme Brosseau. «On dit aux gens d'être intelligents en faisant leur choix pour leur corps et leur santé. Quand on va au garage pour sa voiture, on va chez le concessionnaire ou dans un garage qui est reconnu. C'est la même chose quand on prend soin de notre corps. Il faut aller vers des thérapeutes qui sont diplômés.»