Une étude conclut que le processus d'évaluation et d'approbation de nouveaux médicaments contre le cancer est près de deux fois plus long au Canada qu'aux États-Unis et est aussi plus long qu'en Europe.

Cette étude de l'Institut Fraser constate donc que la population canadienne doit attendre bien plus longtemps afin de bénéficier de nouveaux médicaments qui pourraient sauver des vies, considérant que le cancer est la principale cause de décès prématuré au Canada.

Nigel Rawson, auteur de l'étude, compare le temps qu'il a fallu pour approuver chacun des 33 nouveaux médicaments contre le cancer qui ont été autorisés au Canada, aux États-Unis et dans la Communauté européenne de 2003 à 2011.

Des 33 médicaments pour lesquels une demande d'approbation a été présentée, 30 ont été approuvés aux États-Unis, 26 dans la Communauté européenne et 24 au Canada. De plus, 25 des 30 médicaments approuvés aux États-Unis ont bénéficié d'un examen accéléré, alors que seulement 8 des 24 médicaments approuvés par Santé Canada ont reçu un traitement prioritaire.

L'étude ajoute que lorsqu'un médicament a été approuvé par Santé Canada, il est fréquent qu'il ne soit pas couvert par le régime public d'assurance médicaments provincial.

L'étude du Dr Rawson propose d'obliger Santé Canada à tenir compte des approbations ailleurs. Si un médicament n'est pas approuvé au Canada après un certain délai à partir de sa date d'approbation aux États-Unis ou en Europe, Santé Canada devrait être tenu de justifier les motifs de ce retard, à son avis.