Le Québec est devenu la troisième province canadienne à légiférer pour interdire les salons de bronzage aux personnes d'âge mineur, après la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique.

La Loi québécoise prévoit des amendes de 500$ à 15 000$ pour les exploitants de lits bronzants qui continueront d'offrir le service à des mineurs.

La nouvelle loi permettra aussi de posséder un registre des commerces qui offrent le service de bronzage, qui n'est pas réservé aux salons.

André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du cancer, souligne que des dépanneurs, des agences de voyage, des centres de conditionnement physique et des salons esthétiques offrent actuellement la possibilité de se faire bronzer sans aucune mesure de contrôle ni enregistrement. Cette situation sera corrigée.

Si plusieurs cas peuvent être traités par l'ablation du mélanome, la forme la plus fulgurante de cancer de la peau, le traitement n'est pas sans laisser de trace. André Beaulieu compare le mélanome à la pointe d'un iceberg, précisant que sous la peau, dans le derme, se trouve une base beaucoup plus large qu'il faut enlever.

Le traitement inclut notamment des chirurgies mutilantes, des douleurs, une convalescence et dans certains cas des changements importants des habitudes face au soleil. Les personnes qui ont développé un cancer doivent porter des crèmes avec un FPS 60 tous les jours, 12 mois par année. Elles sont également plus à risque de développer une autre forme de cancer.

Plus de 1000 salons de bronzage sont actifs au Québec et accueillaient jusqu'ici jusqu'à près de 250 000 jeunes Québécois de 15 à 29 ans.

La décision de Québec de légiférer est saluée par la Société canadienne du cancer qui aurait toutefois souhaité que le projet de loi aille plus loin en imposant un permis payant aux commerçants qui offrent des services de bronzage, à l'instar du permis d'alcool.