Une médecin de Toronto met la population en garde contre les tests destinés à déterminer si une personne souffre d'allergies alimentaires, ou est sensible ou intolérante à certains aliments.

La Dre Elana Lavine, du Humber River Regional Hospital, affirme que certains de ces tests, qui peuvent coûter des centaines de dollars, peuvent être mal utilisés et faussement interprétés.

Dans un article publié dans le Journal de l'Association médicale canadienne, la Dre Lavine soutient que les résultats des tests sont parfois interprétés comme la preuve d'une intolérance à un ou plusieurs aliments, alors qu'en fait l'inverse est également vrai.

Selon Mme Lavine, les médecins «conventionnels» et les praticiens de la médecine holistique peuvent offrir des tests sanguins pour cibler d'éventuelles réactions négatives aux aliments, et des tests non normalisés peuvent être achetés auprès de certains médecins ou dans certaines pharmacies.

Elle ajoute également que les médecins devraient informer leurs patients des controverses entourant les tests pour détecter les sensibilités aux aliments, incluant le fait qu'il n'existe pas de méthode fiable pour interpréter les taux d'anticorps - appelés IgG - lors des tests pour les allergies alimentaires.

De récents articles provenant de regroupements européens et américains spécialisés en allergies et en immunologie soulignent également les limites et le risque de mauvaise utilisation des tests vérifiant la présence des anticorps IgG4, affirmant que ces tests ne sont pas appropriés pour établir un diagnostic d'allergie alimentaire.