La production a partiellement repris à l'usine Sandoz de Boucherville, dont les installations sont à l'origine d'une pénurie nationale de médicaments.

«Sandoz Canada a repris cette fin de semaine la production dans la section de l'usine qui n'a pas été directement affectée par l'incident du 4 mars. Le site a instauré des contrôles additionnels afin d'assurer l'isolement des zones affectées. La production des produits essentiels est priorisée afin d'aider à assurer l'approvisionnement continu des médicaments critiques aux patients», vient d'annoncer Sandoz Canada dans une courte déclaration écrite.

Sandoz Canada est le principal fournisseur de plusieurs médicaments injectables pour les hôpitaux québécois. Ces produits sont essentiels pour les soins critiques et intensifs, ainsi qu'en chirurgie.

Le 16 février dernier, l'entreprise a annoncé qu'elle apporterait des correctifs à son usine de Boucherville, à la suite d'un avertissement lancé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, qui a relevé des «violations importantes» dans ses normes de production. Puis, le 4 mars, un incendie a éclaté dans la salle des bouilloires d'une section de l'usine, forçant un arrêt complet de production.

Le ralentissement de production à l'usine Sandoz cause un stress important sur le système de santé québécois. Les pharmaciens hospitaliers mettent un temps considérable à gérer leurs stocks depuis trois semaines.

La semaine dernière, environ 80 interventions ont été annulées dans la région de l'Outaouais. La directive a aussi été émise au sein de plusieurs établissements de désormais prioriser la prise des médicaments en forme orale lorsqu'elle existe. En Alberta, les patients doivent désormais se procurer eux-mêmes des capsules contre la nausée en pharmacie au lieu de recevoir le produit par intraveineuse à l'hôpital pendant leurs traitements de chimiothérapie.

Lundi soir, le Nouveau Parti démocratique forcera la tenue d'un débat d'urgence au parlement sur la pénurie. Le débat aura lieu de 19h15 à 23h15.