L'Association des jeunes médecins du Québec (AJMQ) estime que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, est «trop optimiste» quand il affirme que tous les Québécois auront un médecin de famille d'ici à 2016. Selon l'Association, les investissements sont bien timides, l'augmentation des cohortes d'étudiants en médecine n'est pas suffisante et l'implantation des groupes de médecine familiale (GMF) est loin de régler le problème de la clientèle orpheline.

L'AJMQ, qui représente un millier de médecins et d'étudiants en médecine familiale, estime que la solution passe par l'abolition de la pratique hospitalière obligatoire. Actuellement, les omnipraticiens doivent consacrer environ 40% de leur temps professionnel en milieu hospitalier. Dans le reste du pays, c'est plutôt 20%. L'Association est d'avis qu'ainsi les médecins de famille pourraient consacrer 12% de plus de temps en cabinet, et que deux millions de Québécois de plus auraient un omnipraticien pour leur assurer un suivi régulier.