Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, s'est inquiété mercredi que le cofondateur de la Coalition avenir Québec (CAQ) Charles Sirois soit actionnaire d'une clinique privée.

M. Bolduc a exprimé la crainte que des politiciens dissimulent leurs intentions de privatiser le réseau de la santé.

La question du privé en santé est un sujet épineux entre la CAQ et l'Action démocratique du Québec (ADQ), qui pourraient fusionner.

En Chambre, en réponse au Parti québécois (PQ) qui l'accusait de laxisme envers les cliniques privées, M. Bolduc a plaidé pour un système public fort avec une collaboration du privé.

M. Bolduc a affirmé que les libéraux sont contre la privatisation telle que promise par l'ADQ, parce qu'elle cause des pénuries dans le réseau public.

Le porte-parole de la CAQ, Jean-François Del Torchio, a minimisé l'implication de M. Sirois dans l'élaboration des politiques du nouveau parti de François Legault.

M. Del Torchio a affirmé que M. Sirois n'a pas de rôle formel à la CAQ, ce qui élimine les risques de conflit d'intérêts.

Le porte-parole de la CAQ a rappelé qu'en 2009, M. Bolduc était lui-même propriétaire d'une polyclinique.

Au Salon bleu, le PQ s'est inquiété mercredi des délais d'une enquête de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) envers des cliniques privées, dont Plexo.

Plexo est une filiale de l'entreprise Télésystème, appartenant à M. Sirois.

La députée Agnès Maltais a accusé le gouvernement de faire preuve de laxisme envers les cliniques privées, afin de protéger leurs intérêts.

Selon la porte-parole en matière de santé, le laisser-aller du gouvernement a contribué à la pénurie de médecins de famille.

Mme Maltais a souligné le nombre grandissant de médecins qui se désengagent du régime public pour travailler dans des cliniques privées.