Les autorités sanitaires canadiennes ont consulté vendredi des thérapeutes de la médecine traditionnelle chinoise établis au Canada, première étape visant à «moderniser» les lois encadrant le commerce des produits naturels importés de Chine.

La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, s'est entretenue vendredi à Vancouver avec des représentants de la médecine chinoise traditionnelle établis dans le pays.

Plus de 1300 remèdes traditionnels chinois sont vendus actuellement au Canada. Face à ce marché en plein essor, la ministre estime que la législation sur la vente et la prescription de médicaments n'est pas adaptée.

«Notre loi date de 40 ans. Certes, des modifications ont été apportées depuis, cependant nous avons besoin de la moderniser. En 40 ans l'environnement commercial a changé, c'est pour cette raison que nous entamons ces consultations», a souligné la ministre.

«Notre gouvernement souhaite ardemment que les Canadiens aient accès à un large éventail de produits de santé naturels sûrs et efficaces, y compris les remèdes traditionnels chinois», a-t-elle ajouté.

Au Canada, la vente relève de la juridiction fédérale, mais les soins de santé sont réglementés au niveau provincial.

Or, selon Albert Fok, représentant l'association des marchands du quartier chinois de Vancouver, comptant de nombreux herboristes, les autorités fédérales et provinciales doivent renforcer leur collaboration afin d'harmoniser en partie la régulation sur les ventes de médicaments et sur les soins de santé.

«On oblige les manufacturiers à posséder une licence pour importer ou vendre des médicaments, alors que les thérapeutes eux, qui vendent déjà des remèdes traditionnels à leurs patients, demandent à en être exemptés pour pouvoir vendre sur internet. Nous souhaitons qu'il n'y ait pas deux poids, deux mesures», a-t-il dit à l'AFP.