Avant de décider si le Québec aura à son tour un centre d'injection supervisée offrant tous les services aux toxicomanes, Québec veut prendre le temps d'analyser plus à fond l'arrêt de la Cour suprême.

Vendredi dernier, la Cour suprême du Canada a en quelque sorte légitimé ces centres d'injection supervisée où les toxicomanes peuvent obtenir des aiguilles propres, recevoir de l'information, être référés à différentes ressources et avoir accès à divers services de santé.

Interrogé à ce sujet lundi, à Montréal, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a admis que le Québec ne pourrait faire fi de ce jugement.

Il note toutefois qu'il doit aussi tenir compte de l'acceptabilité sociale d'un centre où les toxicomanes peuvent venir s'injecter des drogues.

Le ministre a objecté que même la Cour suprême avait souligné que ce genre de centre n'augmente pas les méfaits dans les environs du centre et que ces pratiques amènent une diminution de la mortalité chez les toxicomanes.

En soupesant tous ces facteurs, le ministre veut y réfléchir encore quelque temps avant de décider ce que le Québec fera.