Quand le mari de Caroline Bouchard, le publicitaire Jacques Bouchard, a su qu'il n'aurait pas le dessus sur le cancer du poumon qui le rongeait, il a choisi de vivre ses derniers jours à domicile.

Aujourd'hui, Mme Bouchard se souvient de cete période comme de moments «très intenses, mais très heureux». Avec la Fondation Jacques-Bouchard qu'elle a créée, elle veut aider les malades à mourir à domicile en toute dignité. Hier, elle a reçu de l'aide du gouvernement. La ministre responsable des aînés, Marguerite Blais, a annoncé une aide financière de 120 000$ en trois ans à la Fondation Jacques-Bouchard. Ce soutien permettra de bonifier les services des centres de santé et de services sociaux. Par exemple, un service de répit pour permettre aux aidants naturels de dormir une nuit complète sera offert.

La ministre Blais a assuré que cet investissement n'est pas un aveu que le système public est incapable de répondre à la demande. Chef des soins palliatifs au Centre hospitalier de Verdun, le Dr Robert Marchand estime quant à lui qu'il ne faut pas «tout demander» à l'État: «Des initiatives comme celle de la Fondation Jacques-Bouchard viennent aider. On est encore au début des soins palliatifs à domicile. Dans 10 ans, le milieu va mûrir et l'offre va s'améliorer.» Le Dr Marchand ajoute que la plupart des patients en fin de vie sont craintifs à l'idée de finir leurs jours à la maison. «Mais une fois qu'ils y sont, ils ne veulent plus revenir à l'hôpital.»