Quatre personnes, et vraisemblablement une cinquième, ont été infectées par le virus du Nil au Québec depuis le mois d'août. Ces cas ont été signalés à Montréal, en Montérégie, à Laval, dans les Basses-Laurentides et en Outaouais.

La direction provinciale de la santé publique explique avoir constaté la présence du virus dans des maringouins ainsi que chez des oiseaux, essentiellement dans les mêmes régions. La température et les fortes pluies des derniers jours ont certainement contribué à une prolifération des moustiques, explique-t-on. En conséquence, on prévient la population que d'autres cas pourraient faire leur apparition dans les prochains jours.

Depuis les années 2002 et 2003, quand une vingtaine de personnes avaient été infectées, le virus du Nil est presque devenu latent. Le directeur national de la protection de la santé publique, Horacio Arruda, affirme qu'il est trop tôt pour dire si on se rendra à 20 cas cette année, mais il incite la population à la prévention.

«Les moustiques se développent dans l'eau et préfèrent l'eau stagnante, rappelle le Dr Arruda. Même une petite flaque d'eau dans son entrée de cour peut être un foyer pour eux. L'un des meilleurs moyens de prévention est donc d'assécher les points d'eau stagnants quand c'est possible.»

La plupart des gens infectés par le virus du Nil ne s'en rendent même pas compte parce qu'ils ne présentent aucun symptôme. Dans le cas des cinq personnes identifiées, on explique qu'elles avaient donné du sang à Héma-Québec et que c'est à l'analyse que le virus a été décelé.

Le virus du Nil peut avoir de lourdes conséquences chez les personnes de plus de 50 ans ou aux prises avec un problème immunitaire. En effet, elles risquent de développer une méningite ou un mal de tête. Les enfants sont moins à risque.

Il n'existe aucun traitement ni aucun vaccin contre le virus du Nil. On recommande de consulter en cas de maux de tête graves et inhabituels, d'une forte fièvre, de raideur au cou, de confusion ou de faiblesse musculaire.