Le gouvernement du Québec lancera cet après-midi une vaste campagne pour inciter les jeunes à se faire vacciner contre le virus du papillome humain (VPH). Et afin de bien cibler la population visée par son programme de vaccination, la direction nationale de la santé publique innove cette année avec une campagne sur le web.

Au Québec, le vaccin est offert gratuitement depuis 2008 aux filles âgées de 9 à 17 ans, de même qu'aux femmes immunosupprimées de 18 à 26 ans ou infectées par le VIH. Il est reconnu pour protéger contre le cancer du col de l'utérus, ainsi que contre certains types de verrues génitales. Malgré des études américaines favorables, il n'est cependant pas encore offert gratuitement aux garçons, et ne le sera vraisemblablement pas cette année.

Malgré les nombreuses craintes imputées à la dangerosité du vaccin, Dr Alain Poirier, directeur national de la santé publique, entend s'employer, en lançant la campagne, à convaincre les parents de faire vacciner leurs fillettes lorsqu'elles font leur entrée en 4e année scolaire. Cependant, le vaccin «Gardasil» a déjà soulevé la controverse à la suite de décès. Dans le milieu de la santé québécois, des leaders ont dit craindre que la vaccination contre le VPH ne produise un faux sentiment de sécurité par rapport aux infections transmises sexuellement et par le sang.

À ce jour, 50 millions de doses du vaccin ont été administrées à travers le monde. Le Québec se démarque par l'existence d'un centre de surveillance à déclaration obligatoire des effets secondaires. Jusqu'à maintenant, de la douleur circonscrite causée par l'injection et des maux de tête ont été les effets secondaires les plus souvent rapportés. Trois doses sont nécessaires pour obtenir une bonne protection contre le VPH: deux administrées lorsque l'enfant est au cours primaire et l'autre, durant le secondaire.