Les psychologues, technologistes médicaux, physiothérapeutes, travailleurs sociaux et ergothérapeutes du réseau de la santé demandent au ministre Bolduc de se retrousser les manches pour mettre un frein à la pénurie de main-d'oeuvre dans leur domaine. Inquiète des dernières données provenant du gouvernement à cet égard, la présidente de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Dominique Verreault, parle d'une «hémorragie».

Il est prévu qu'on ne pourra pourvoir à 10% des postes de psychologues cette année, soit 236 sur 2000. On prévoit que ce chiffre sera presque doublé en 2013-2014. Interrogé à ce sujet, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a déjà prévenu à maintes reprises qu'il faut faire plus avec moins. «Mais si rien n'est fait pour contrer cette pénurie, les réductions de services s'aggraveront et les listes d'attente s'allongeront», a prévenu Mme Verreault, de l'Alliance représentant 27 000 personnes.

La question risque de rebondir à Québec au cours des prochaines semaines puisque des comités prévus en vertu de la nouvelle convention collective seront formés. L'APTS désire entre autres des mesures sur la conciliation travail-famille, et sur l'attraction et la rétention du personnel. Puisque, présentement, il est beaucoup plus alléchant pour un psychologue, par exemple, de travailler dans le privé.