Trois autres décès en lien avec la bactérie C. difficile ont été recensés en Ontario, alors que huit hôpitaux continuent de multiplier les efforts pour contenir l'épidémie.

Trois autres décès en lien avec la bactérie C. difficile ont été recensés en Ontario, alors que huit hôpitaux continuent de multiplier les efforts pour contenir l'épidémie.

Deux patients de l'hôpital St.Catharines et un troisième à celui de Niagara-on-the-Lake sont morts jeudi soir, ont annoncé vendredi les autorités de la santé de la région du Niagara.

L'infection bactérienne, qui cause de sévères diarrhées, est responsable de 20 décès depuis la fin du mois de mai. Et elle n'aurait pas fini de faire des ravages, selon le docteur Michael Gardam, directeur médical de la prévention et du contrôle des infections à la University Health Network de Toronto.

M. Gardam a expliqué que la C. difficile pouvait se trouver dans tous les hôpitaux, qu'elle était réputée pour être difficile à éliminer et, par conséquent, que la province serait aux prises avec «des épidémies de C. difficile pour très longtemps».

Le docteur Graham et d'autres observateurs ont expliqué que les protestations du public à l'endroit des hôpitaux qui peinent à contenir les dommages de la bactérie avaient permis, cette fois, de lever le voile sur les infections contractées dans les hôpitaux, qui passaient autrement inaperçues.

Plus tôt cette semaine, des dizaines de personnes ont envahi les rues afin d'exprimer leur frustration face au système de santé de la région du Niagara, après que des épidémies de C. difficile aient été déclarées dans des centres gérés par le système de santé de Niagara.

La docteure Sue Matthews, du système de santé de Niagara, a quant à elle précisé que l'hôpital Niagara-on-the-Lake n'avait toujours pas annoncé une épidémie de C. difficile.

Entre-temps, un porte-parole du ministère de la Santé a déclaré que l'épidémie était désormais contenue dans deux autres hôpitaux de la province, à Toronto et à Hamilton.

Plus tôt cette semaine, 10 hôpitaux ont déclaré être aux prises avec des épidémies de C. difficile.

L'infection touche habituellement des patients vulnérables qui ont pris des antibiotiques. La C. difficile est souvent transmise dans les hôpitaux via les fluides corporels.