Une évaluation du système de santé canadien conclut que les médecins et le personnel infirmier du pays nagent dans un océan de paperasse plutôt que de s'appuyer sur des moyens de communication modernes.



Le plus récent rapport du Conseil canadien de la santé indique que les gouvernements ont fait certains progrès dans la mise en place d'une infrastructure de dossiers médicaux électroniques.

Un tiers des pharmaciens du pays, et environ la moitié des salles d'urgence, ont accès à des informations sur les médicaments pris par leurs patients.

Le Conseil indique cependant que la majeure partie des médecins s'appuient encore sur des dossiers en papier et qu'il s'agit d'un problème alors que le système de santé se complexifie, particulièrement si des informations essentielles sont perdues ou retardées dans le traitement des documents.

Le fait que la plupart des médecins canadiens aient encore recours au papier signifie que les patients ne peuvent profiter de l'important potentiel des dossiers électroniques pour améliorer les soins, affirme le Conseil dans son rapport publié mardi.

Même s'il existe certaines infrastructures de stockage des dossiers électroniques pour la moitié des Canadiens, plusieurs médecins ne les utilisent pas dans leur processus de décision clinique, et les patients ne peuvent donc pas profiter pleinement de la technologie disponible, ajoute le rapport.

Le Conseil canadien de la santé, dont les membres sont choisis par les gouvernements fédéral et provinciaux, est chargé de surveiller la mise en place de l'accord de 10 ans sur la santé signé en 2004.

Cette entente, qui a permis d'ajouter 41 milliards $ dans les coffres des provinces, avait pour objectif de renforcer le financement du système de santé et d'améliorer la qualité des soins.

De façon générale, le Conseil estime que le système de santé s'est amélioré à travers le pays, mais ajoute qu'un leadership national pourrait y apporter d'énormes bénéfices.

Le Conseil exhorte donc les gouvernements à travailler ensemble pour s'assurer que la qualité de vie s'améliore dans toutes les régions du pays, et ce, sans exception.